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Analyse de texte sur Molière et comédie

 


Molière et La comédie de son temps : Un Examen Modèle pour Étudiants

Public cible : Étudiants de première année en Lettres Modernes, Humanités ou Théâtre.

Objectif pédagogique : Cet article a pour but de vous préparer à un type d'exercice universitaire courant : l'analyse de texte et la dissertation sur un objet d'étude littéraire. Il combine des questions méthodologiques, un sujet type et un corrigé détaillé.


Questions et réponses (Q/R)

Cette section vise à clarifier les concepts de base.

  • Q : Qui est Molière ?

    • R : Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin (1622-1673), est un dramaturge, acteur et directeur de troupe français. Il est l'auteur des plus grandes comédies du répertoire classique français.

  • Q : Qu'est-ce que la comédie au XVIIe siècle ?

    • R : Un genre théâtral qui a pour but de "corriger les mœurs par le rire" (castigat ridendo mores). Elle représente des personnages de moyenne ou basse condition et se termine généralement bien (mariage, réconciliation). Elle s'oppose à la tragédie, qui traite des passions nobles et se termine souvent mal.

  • Q : Qu'est-ce que la "Querelle de L'École des femmes" ?

    • R : En 1662, la pièce L'École des femmes est un immense succès mais suscite aussi de vives critiques pour son immoralité supposée. Molière répond à ses détracteurs en 1663 avec La Critique de L'École des femmes et L'Impromptu de Versailles, où il défend sa vision de la comédie.


Questions de critique et d'évaluation d'opinion

Ces questions vous invitent à prendre position et à défendre un point de vue.

  1. La visée moralisatrice de la comédie moliéresque est-elle secondaire par rapport à son objectif de divertissement ? (Ici, il s'agit de peser le pour et le contre : Molière cherche-t-il d'abord à faire rire, ou d'abord à instruire ?)

  2. Dans quelle mesure peut-on dire que Molière est un auteur subversif pour son temps ? (Évaluez la portée critique de son œuvre. Se moquait-il de tout, ou respectait-il certains cadres ?)

  3. Le rire dans les comédies de Molière est-il toujours bienveillant ? N'est-il parfois qu'un instrument de domination sociale ? (Analysez la "cible" du rire. Rit-on avec ou de certains personnages ?)


Questions d'analyse d'opinion et d'arguments

Ces questions vous demandent de décortiquer les arguments des autres ou de construire les vôtres.

  1. Un critique affirme : "Molière ne crée pas des personnages mais des caricatures." Étayez ou contestez cet argument à l'aide d'exemples précis. (Il faut définir "caricature" et voir si des personnages comme Harpagon ou Tartuffe dépassent ce stade).

  2. On dit souvent que le héros moliéresque est le raisonneur (comme Cléante dans Tartuffe). Partagez-vous cette opinion ? (Analysez le rôle de ces personnages : sont-ils centraux ou simplement des porte-voix ?).

  3. Quels arguments Molière utilise-t-il dans La Critique de L'École des femmes pour défendre le genre comique face à la tragédie ? (Repérez les techniques argumentatives : éloge du naturel, critique de la préciosité, etc.).


Questions de synthèse et d'évaluation

Ce sont des sujets de dissertation ou de commentaire composé. Elles nécessitent de mobiliser l'ensemble de vos connaissances pour construire une réponse structurée.

  1. En quoi Molière renouvelle-t-il le genre de la comédie hérité de la tradition ?

  2. La comédie de Molière est-elle une simple peinture de la société du XVIIe siècle ou possède-t-elle une portée universelle ?

  3. Sujet type : Molière déclarait que le devoir de la comédie est de "corriger les vices des hommes". En vous appuyant sur les pièces au programme, vous vous demanderez si cette visée morale est effectivement au cœur de son projet comique.


Conseils pour la rédaction

  • Structurez votre pensée : Introduction (présenter le sujet, problématique, plan), Développement (2 ou 3 parties avec arguments, exemples et citations), Conclusion (réponse à la problématique, ouverture).

  • Illustrez toujours vos arguments : Un argument sans exemple est une opinion. Citez le titre des pièces, des personnages, des procédés comiques (quiproquo, répétition, gestuelle...).

  • Utilisez un vocabulaire précis : Comédie de caractère, de mœurs, farce, satire, hyperbole, ironie, raisonneur, in medias res, bienséances, etc.

  • Contextualisez : Mentionnez brièvement le siècle de Louis XIV, les règles classiques, le rôle de la religion, pour montrer que vous comprenez l'époque.


Résumé

Molière, figure centrale du classicisme, a profondément transformé la comédie. D'un simple divertissement populaire, il l'a élevée au rang de genre majeur capable de rivaliser avec la tragédie. En mêlant avec génie la farce héritée de la commedia dell'arte et la comédie d'analyse psychologique et sociale, il a créé un théâtre à la fois immédiatement drôle et profondément réflexif. Ses cibles favorites – l'hypocrisie religieuse (Tartuffe), l'avarice (L'Avare), la misanthropie (Le Misanthrope), les excès de la médecine (Le Malade imaginaire) – dépassent le simple cadre du XVIIe siècle pour atteindre une portée universelle. Son œuvre, sous couvert de rire, poursuit un projet moral ambitieux : "corriger les vices des hommes" en les leur montrant.


Examen modèle avec corrigé

Sujet : En vous appuyant sur votre connaissance du théâtre de Molière, vous montrerez comment le rire peut être un moyen efficace pour instruire le spectateur.

Corrigé type (plan détaillé)

Introduction :

  • Accroche : Citation de Molière : "Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n'est pas de plaire."

  • Contexte : Au XVIIe siècle, la comédie est souvent considérée comme un genre inférieur à la tragédie. Molière doit sans cesse justifier son art.

  • Problématique : Comment Molière parvient-il à concilier la nécessité de plaire (faire rire) avec une ambition plus sérieuse, celle d'instruire et de corriger les mœurs ?

  • Annonce de plan : Nous verrons d'abord que le rire, par son pouvoir de dénonciation, sert une visée critique. Nous analyserons ensuite comment la dimension comique, en engageant le spectateur, rend le message plus efficace. Enfin, nous nuancerons cette vision en montrant les limites de cette "correction" par le rire.

I. Le rire comme arme de dénonciation et de critique sociale

  • A. La satire des défauts humains universels : Molière ne critique pas des individus mais des types (l'avare, le hypocrite, le malade imaginaire). En les caricaturant, il les rend ridicules et donc critiquables.

    • Exemple : Harpagon dans L'Avare – son avarice est poussée à l'extrême (la célèbre "cassette") pour en montrer toute l'absurdité.

  • B. La critique des institutions et des travers de la société : Le rire permet d'attaquer des sujets sensibles sans être trop frontal.

    • Exemple : Tartuffe est une critique audacieuse de l'hypocrisie religieuse. Le rire désamorce partiellement la censure.

    • Exemple : Le Malade imaginaire se moque des médecins, corporation puissante à l'époque.

II. Une pédagogie par l'exemple et l'engagement du spectateur

  • A. La leçon indirecte : Contrairement à un sermon, la comédie n'enseigne pas de manière directe. Le spectateur tire lui-même la leçon en voyant les conséquences ridicules ou néfastes d'un vice.

    • Exemple : Dans Le Bourgeois Gentilhomme, Monsieur Jourdain est ridiculisé pour son snobisme. Le spectateur comprend qu'il ne faut pas renier sa condition.

  • B. La complicité créée par le rire : En faisant rire le spectateur, Molière le rend complice de la critique. Le message est ainsi intériorisé de manière plus naturelle et profonde que par un discours moralisateur.

    • Exemple : Les apartés dans Tartuffe où le personnage révèle ses intentions au public créent un lien direct et une complicité dans la dénonciation.

III. Les limites de la visée corrective : un rire ambigu

  • A. Le risque de la simple diversion : Le rire peut parfois l'emporter sur le message. Le public retient le gag et oublie la leçon.

    • Exemple : Les scènes de farce très physiques dans Le Médecin malgré lui peuvent être appréciées pour elles-mêmes, sans dimension critique.

  • B. L'absence de modèles parfaits : Les "raisonneurs" (les personnages sages) sont souvent fades et peu convaincants. La vertu est moins intéressante dramatiquement que le vice.

    • Exemple : Cléante dans Tartuffe a souvent un discours moralisateur peu engageant comparé à la duplicité fascinante de Tartuffe.

  • C. Une correction inefficace ? Les personnages ridicules (Jourdain, Argan) ne changent pas à la fin de la pièce. Le rire sert-il alors vraiment à corriger, ou simplement à constater ?

Conclusion :

  • Synthèse : Molière use du rire comme d'une arme de persuasion massive. Il sait que pour instruire, il faut d'abord captiver. La séduction comique (plaire) est la condition sine qua non de l'efficacité de la leçon (instruire).

  • Réponse à la problématique : Le rire est donc un moyen extrêmement efficace pour Molière car il rend la critique acceptable, mémorable et partagée. C'est une pédagogie de l'implication plutôt que de l'endoctrinement.

  • Ouverture : Cette question de l'efficacité morale du rire dépasse Molière. Peut-on aujourd'hui, à l'ère du "stand-up" et de la satire politique, considérer que le rire est encore un vecteur efficace de critique sociale et de changement ?

Cet examen modèle vous donne une idée de la démarche attendue : une argumentation claire, étayée par des exemples précis et une réflexion personnelle qui dépasse la simple récitation du cours. Bon courage dans vos révisions

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